Beschreibung
Voilà à nouveau le thème des bractéates et des Dieux développés dans deux de mes dernières peintures au printemps 2012. Ils sont présentés en diptyque pour des raisons esthétiques, bien qu’ils soient chacun indépendant. Celui de gauche, le P164 s’intitule : Bractéate Söderby aux deux oiseaux. Il est dénommé Söderby d’après la localité suédoise d’Uppland Väsby où ce bractéate a été retrouvé, sachant qu’Il existe au moins trois localités Söderby qui portent ce même nom. Il est plus intéressant de noter que ce type de graphisme date du VIème au début du VIIème siècle, et ce, dans les régions nordiques de l’Europe. L’homme qui figurait sur ce bractéate a subit de nombreuses opérations « chirurgicales » de la part de votre artiste préféré, puisqu’il a « transitionné » d’homme en femme, pour ainsi dire un transsexuel avant l’heure ? Les deux oiseaux qui étaient très schématisés avec une forte connotation exotique, sont devenus un peu plus enveloppés et curieusement plus réalistes ! En ce qui concerne les écritures runiques du pourtour en partant du haut de la gauche dans le sens des aiguilles d’une montre, il s’agit tout simplement du titre du tableau sur trois côtés, le quatrième signifiant : PHILHELM. Pour les puristes de l’écriture, j’avoue avoir mélangé pour des raisons purement pratiques et esthétiques l’alphabet originel à celui de la variante runique médiévale incluant l’alphabet latin, ce qui m’a permis de retrouver plusieurs lettres manquantes, qui n’existaient pas à cette époque lointaine. Le tableau de droite P165 titré : Bractéate von Sletner à l’oiseau, est également du même format. Le nom du bractéate doit son origine au village norvégien de Sletner, mais cela, vous l’avez certainement déjà deviné ! Le motif est un homme, en fait un Dieu, exagérément contorsionné et accompagné d’un unique oiseau qui n’existait pas à l’origine. Rappelons que le thème de la contorsion et des oiseaux est récurrent dans l’iconographie de cette époque et de cette région. Quand aux inscriptions runiques du pourtour, il s’agit également du titre du tableau, vous lirez en partant du haut à gauche : bractéate, von Sletner, à l’oiseau, Philhelm. Mais pour ceux qui veulent en savoir encore plus sur les bractéates, vous avez mes précédents tableaux P153, P154 et P162 avec leurs commentaires respectifs légendés, ainsi que le texte qui suit à titre de rappel pour les oublieux malheureux de l’être. Bonne lecture à nouveau, sachant que j’ai rajouté quelques détails et raccourci certains passages, bon courage. BRACTEATE : Un bractéate du latin bractea » est une fine pièce de métal. L’empreinte, frappée par estampage d’un seul côté sur un flan de métal très mince est en relief sur la face et en creux sur le revers. Le terme s’utilise aussi bien pour les monnaies que pour les médailles. Le motif est toujours central et circulaire, parfois abstrait pour notre compréhension. Le bractéate est presque toujours bordé d’un filet en cordelière ou d’une série de frises en zigzag délicatement ouvragées. Ces bijoux étaient essentiellement fabriqués en Europe du Nord, surtout au cours de la période de migration que nous nommons les grandes invasions, soit à l’âge du fer germanique ou âge des migrations en Suède, ce qui inclut la période dite de Vendel, soit 550 – 793 après J.-C., mais le nom est également utilisé pour produire des pièces plus tard, d'argent produit dans l’Europe Centrale au début des années Moyen-âge. Il décrit également des pièces des voisins Huns et de l'invasion des Huns de l'Inde, dans le style de Gupta et pièces de monnaies romaines. Leur fabrication n’a pas excédé 150 ans entre la fin du Vème siècle et le milieu du VIIème, après le grand afflux de l’or suite aux sacs de Rome, celui de 410 par les Wisigoths et celui de 455 par les Vandales. Leur modèle fut offert par les médaillons d’or que frappaient les empereurs romains du IVème siècle. Cependant l’évolution des figures s’éloignent très vite du modèle romain et se recompose selon une esthétique extrêmement déroutante, peut-être en relation avec la mythologie nordique, mais elle semble également imaginaire ? Même les inscriptions runiques sur certaines médailles semblent n’avoir aucun sens, sinon des mots magiques ? Les bractéates sont souvent tenues pour des amulettes, certaines servaient d’obole à Charon, placée dans la bouche du mort ! En ce qui concerne les monnaies bractéates, aucune légende runique ne transcrit ou ne traduit de près ou de loin les légendes monétaires latines, preuve que les Scandinaves n’attachaient aucun intérêt au sens de celles-ci, mais seulement à leur aspect matériel. Malgré leur aspect monétiforme, les bractéates runiques semblent absolument indépendantes des monnaies runiques qui n’apparaissent que 4 siècles plus tard ! Puisque désormais, femme il y a, sur l’une de ces toiles, elle ne peut être que la déesse Freyja, par la volonté de votre artiste préféré. Freyja était une divinité Vane de la tribu des Vénètes. Elle était une des déesses les plus populaires du panthéon scandinave, divinité de l’amour et de la beauté, mais aussi de l’intimité, de l’attirance entre personnes, de la richesse, de la magie, de la terre, de la fertilité et de la guerre. Elle était pour les nordiques, l’équivalent de Vénus et d’Aphrodite. C’est à ce titre que Freyja était considérée comme la première des Walkyries. Richard Wagner la transpose dans «Der Ring des Nibelungen ». Quand à l’homme il s’agit évidement du Dieu Odin ou Wodan en vieux-saxon ou encore Wotan en vieux haut-allemand (althochdeutsch).