Entdecken Sie die zeitgenössische Arbeit von Yabé
Bio
Yasmine Belchener, dite Yabé, vit et travaille en Bretagne depuis 2005. De formation universitaire en littérature et histoire de l’art à Lausanne, sa passion pour la langue française et sa précision dans le maniement du verbe l’amèneront à travailler dans le milieu de la presse et du journalisme, dans la traduction (français-allemand, puis allemand-français), ou encore à enseigner l’allemand en entreprise.
Depuis toujours elle photographie; et finira par abandonner les lettres pour l’image en 2000. Son regard capte avec autant d’exigence les détails et l’humeur des paysages de bord de mer que le silence dans l’intimité de la nature. Elle excelle par ailleurs à nous donner à voir la figure animale avec une rare sensibilité, réalisant des séries de portraits d’animaux qui ne relèvent ni de la photographie naturaliste, ni de la photographie documentaire, mais bien d’une photographie intime, comme l’on capte le portrait de ses proches. Ses séries de PorCtraits seront saluées dès 1999 dans le cadre du Mois Bis de la Photo à Paris et en 2003 à la galerie Lefor Openo (Paris). Dans ses séries plus récentes de fleurs (Coralis) et de cours d'eau (Aqua lumina), elle va jusqu'à l'abstraction, avec des images d'un flou poétique qui ne sont pour la plupart que pur jeu de formes et de couleurs.
Elle présente aujourd’hui son travail principalement en Bretagne, dans des lieux privés et publics.
E.K.
Toute petite déjà, dans mes dessins et peintures d'enfant, j'étais constamment en quête de beauté et d'harmonie : chaque élément devait être à sa juste place, la taille des volumes et leur répartition dans l'espace de ma feuille devaient être les plus parfaites et les plus belles possibles.
Bien plus tard, quand j'ai décidé de faire de la photographie mon métier, mes parents se souvenaient : lorsqu'ils m'avaient confié leur appareil photo, les meilleures photos sur la pellicule (eh oui, c'était encore du temps de la photo argentique !), les mieux cadrées, c'était moi qui les avais faites.
Depuis mon passage à la photographie numérique, mes images sont l'aboutissement de nombreuses modifications de mon fichier brut : je déplace, supprime, agrandis ou rapetisse un nuage, par exemple, un gros caillou, une partie d'un cours d'eau ; j'élargis telle courbe, vais chercher dans une autre photo un élément pour l'intégrer dans ma nouvelle image ... toujours dans le même besoin d'harmonie qui m'habite depuis mon enfance.
Dans ce sens - et à l'exception de mes photos d'animaux qui ne subissent bien sûr pas de modifications ! - mes images sont en fin de compte plus proches de l'art digital que de la photographie.