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Si un oeil un tant soit peu expert suffit à saisir le talent du peintre, il faut en revanche un coeur averti pour voir la femme qui tient le pinceau. Il faut avoir capté l'immense douceur qui se reflète dans les yeux bleus derrière sa large frange, il faut avoir saisi le brin de malice enfantine qui tinte quand elle laisse échapper un éclat de rire, il faut avoir perçu la profondeur de son regard quand elle écoute en confidence, il faut avoir su entendre les mots d'amour perdus dans la conversation, il faut avoir eu le courage de recevoir ce don d'elle-même qu'elle dispense à chaque fois qu'elle apprend à connaître l'autre, tandis qu'elle ne cesse d'apprendre chaque jour à se connaître elle-même.Un mot ne suffit jamais à décrire une personne, un seul pourtant revient en écho quand je pense à Valérye. Un mot qu'elle aime sans limites, qu'elle dorlote, qu'elle revendique, qu'elle sort aussi comme un bouclier quand elle se sent en danger. Ce mot c'est l'authenticité. Pas celle dont les publicitaires se gargarisent quand ils parlent du terroir ou du bois brut... Mais l'authenticité faite femme. Cette authenticité, elle l'emmène partout avec elle, jusque dans sa peinture. C'est ce qui la rend si particulière, c'est ce qui la rend si précieuse, c'est ce qui rend ses toiles si pures.Au final, quand on a la chance qu'elle se soit attardée sur nous, et quand on a la chance d'avoir su la voir, c'est ce qui nous rend plus beaux.Sophie