Entdecken Sie die zeitgenössische Arbeit von Philippe Jamin
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Je vous présente plutôt mon parcours sous forme de réponse à des quelques questions qu'un journaliste m'a posé un jour :
- Quel fut votre premier contact avec l’art? Qu’est ce qui vous a donné envie de devenir artiste ?
Mon père horticulteur dessinait très bien, des fleurs, des plantes grâces, superbes ! Influencé dans le bon sens, j'ai dessiné très tôt. Crayons de couleurs, fusains, je remplissais des blocs avec des reproductions d'artistes en tous genres et ressemblants, sans grosse faute de proportion et d'anatomie.
Donc, un don du ciel sans aucun doute ! Mes visites au Musée du Louvre, Géricault, Delacroix, Rembrandt et j'en passe. Les impressionnistes qui m'ont fort influencé plus tard. ( leurs destin voué pour certains à une pauvreté accablante, qui ne les empêcha en rien de mener leurs œuvres pleine de lumière qui s'avère de nos jours les plus chères du monde ).
Ce qui m'a donné envie de devenir artiste ? Un événement peu banal mais déterminant pour toute ma vie. Démobilisé après deux ans de guerre dans le sud algérien, dans un état lamentable, je me suis retrouvé boulevard des italiens, à Paris devant une fresque à la craie à même l'asphalte, une sorte de tapis de couleur qui m'a fasciné. Beaucoup de monde autour qui jetaient des pièces dans une boîte " aidez les jeunes peintres ". Suite à cela, trop à dire par l'enchaînement de circonstances qui a fait qu'à mon tour ne voulant pas me retrouver dans mon métier de petit mécanicien dérisoire où je posais des accessoires pour voiture de luxe, et ayant une envie folle de liberté j'ai vite épousé le métier le plus libre du monde, devenir artiste peintre, autodidacte; l'histoire de l'art en est remplie.
J'ai commencé à faire, seul, des fresques à la craie à Paris, voyant que je pouvais survivre, avec un vespa je suis parti en province. Un long séjour à Lyon, suivant des cours du soir de dessin et continuant les fresques qui étonnaient les gens jusqu'aux journalistes " la dernière heure Lyonnaise " à rédigé un article élogieux avec une grande photo sur ce journal local de mon sujet de 5m² " Anticipation " à même le sol.
Ensuite Chambéry, Haute-Savoie, et Côte d'Azur, Juan les Pins, Saint Raphaël etc. avec toujours des articles dans les journaux avec photos.
Après un périple de plus d'un an, je me suis retrouvé à Toulouse où j'y ai rencontré mon ex-épouse, diplômée des Beaux-Arts, sur le Pont Neuf où je continuais mes fresques. Très surprise par ce travail effectué sans recul ( reproduction de Salvador Dali, le Christ de la Saint-Jean ) elle m'incita à devenir élève libre dans cette école où les professeurs peintres et sculpteurs étaient connu de renom. J'ai donc passé deux ans à dessiner avec fougue et passion d'après des modèles vivants, nus et portraits. Je peignais parallèlement pour mon compte chaque jour, natures mortes, à priori que je commençais à vendre dans les expositions de brocanteurs et antiquaires.
Ma compagne m'a bien aidé, en bien des points, techniques comprises. Nous avons vécu ensuite à Collioure, cité des peintres à l'époque, pendant vingt ans ! J'y ai fais mes armes de peintre avec des scènes de pêche disparues depuis cinquante ans.
- Y a-t-il des thèmes clefs, des messages ou des théories cachés dans votre travail ?
Des thèmes clefs : Oui, une grande partie de mon oeuvre repose sur l'union des couples, pour bien des raisons qui en découlent : amour, passion, sensualité, tendresse, complicité, beauté des corps etc.
Des messages ou théories cachés : Non, on reçoit ou non, on aime ou on n'aime pas.
La peinture est l'art du silence, de l'attention soutenue; si les couleurs ou la forme nous attirent c'est bien souvent inexplicable, une sorte de sens inconnu en nous, sensible, qui se manifeste à notre insu.
- Pouvez-vous nous parler un peu de votre approche artistique ? (Style, medium et techniques spécifiques).
Mon approche artistique ? J'aurai aimé être sculpteur tailleur de pierre, le marbre à priori.
" Nous sommes plus des modeleurs que des sculpteurs " disait Rodin. Donc toutes mes formes en " rond de bosse " sont des terres cuites, certaines moulées et tirées en résine, d'autres en bronze.
(Je présente ici mon seul marbre sculpté ).
Mon style propre ? La période dite " Graphique " pourrait mieux me représenter dans ma peinture.
J'aurais pû passer ma vie à faire du " post-impressionnisme " comme à Collioure. Dans le figuratif pur j'ai préféré plusieurs façons de traiter le sujet, ne pas m'enfermer dans un système de répétition seulement parce que ça plait et se vend bien. Donc natures mortes, marines, chevaux, nus, je varie les brosses, certaines très larges pour libérer le touché, avec des couteaux pour épaissir. En général mes toiles sont lourdes de matière.
A l'opposé sur des cartons bristol blanc j'ai beaucoup produit des lavis à l'acrylique très transparents et aussi des aquarelles sur des papiers torchon épais, spéciaux pour cette technique fort difficile. Collioure s'y prêtait bien. J'exposais dans une pièce dédiée d'une petite maison de pêcheur que je louait, des toiles et des aquarelles .
- Pouvez-vous écrire une citation/phrase qui vous représente le mieux en tant qu’artiste (dans vos propres mots, 30 mots maximum) ?
J'ai écris il y a très longtemps sur un de mes nombreux " carnets de bord " :
" L'art est poursuite de l'infini, il est arcane, il est magie. Ses pratiques au même titre que les magiques religieuses sont activités métaphysiques ".
Je n'ai pas le nom de l'auteur mais j'aurai aimé écrire cela qui me convient pleinement, tout est dit, pour moi.
Concernant les arts et la phrase célèbre " la beauté sauvera le monde " il faut y croire malgré cet avenir très sombre, la lumière éternelle, souveraine au-delà de tout, habite les artistes, par excellence.