Entdecken Sie die zeitgenössische Arbeit von Henri Wacrenier
Ancien architecte (donc pratiquant du dessin et de la photographie depuis longtemps) puis chercheur-enseignant universitaire,, je me consacre entièrement désormais à la photographie, à l'écriture et au dessin. Je suis passionné de peinture depuis mon adolescence et de cinéma
Quelque chose happe mon regard : ce peut être nimporte quoi une lumière, une éclat ou un reflet, un assemblage de couleurs, une personne ou une chose (du viage à une foule, d'un paysage à un gros plan sur une matière ou un objet) et c'est pourquoi je n'ai pas de thème de prédilection. Je photographie alors immédiatement et très vite, sans aucune censure et en toute liberté, me fiant à ma seule intuition. Ensuite (je travaille surtout en numérique) je travaille très longuement l'mage qui en résulte jusqu'à ce que celle-ci prenne en quelque sorte son autonomie et me fasse penser "ah c'est cela que j'aurai vu. Il y a là une sorte de futur antérieur bien différent du mélancolique "ça a été" de Roland Barthes (in "La chambre claire")
Du livre de Barthes, je retiens surtout sa distnction du "studium" (le sentiment d'aimer ou pas et le savoir faire) et le "punctum" ("ce qui me poigne" disait Barthes). Mais chez moi ils sont en quelque sorte rétrocatifs. Le "studium" est moins un savoir faire de professionnel (cadrage, profondeur de champ etc.) qu'un geste de photographier ce quej 'ai approximativement vu ou qui m'a frappé (c'est là une intuition du studium). C'est pourquoi je préfère utiliser un appareil numérique très simple, voire un polaroïd, un smartphone ou même la cam de mon ordinateur, pour ne pas être engonçé dans l'ornière d'un savoir faire appris et conventionnel. Ce n'est qu'après coup, une fois l'évidence venue, que ce "studium et ce punctum" se révèlent vraiment. Et ce n'est qu'après coup que je parviens à constutuer des séries. Je n'ai donc pas de "spécialité" : mes thèmes paraissent très varirés avec néanmoins une tendance vers l'abstraction ou une idée abstraite. La photo est donc moins une représentation de ce que l'on a immédiatement su voir et photographier (l'expérience du photographe, que j'ai certes) qu'à chaque fois l'aboutissement d'une "expérience" (au sens de la philosophie du pragmatisme) du long du travail de l'image. La photographie n'a pas pour vocation première la représentation exacte de la réalité (je laisse cela aux scientifiques) : elle est à cette réalité ce que le "représentation d'artiste" est aux astrophysiciens.
J'ai la même démarche aussi bien avec l'écriture (notamment ce que je nomme "pensées comme ça") qu'avec le dessin (je dessine très vite et le travail ultérieur est plus court)