Entdecken Sie die zeitgenössische Arbeit von Elisa Léveillard
Diplomée d'une licence d'arts plastiques à Paris1 Panthéon-Sorbonne, j'ai tout d'abbord appris seul le dessin et la peinture de manière autodidacte , durant l'enfance.
L'université m'a donné accès à de plus larges connaissances et m'a donné confiance en mes productions et mes pensées. Ce qui m'a permit de me comprendre personnellement et de comprendre mes oeuvres pour développer par la suite ma démarche artistique. Ce qui était auparravent complètement inconscient, est devenue concret pour moi.
Aujourd'hui je suis artiste autodidacte, je m'essaie également au tatouage, ce qui me permet de découvrir un nouveau medium pour développer ma pratique et diffuser ma manière de pensée.
La peinture est le medium avec lequel je travail le plus ma pratique artistique. Mais j'exprime mes formes et sujets avec d'autres mediums, comme la gravure sur cuivre, la linogravure, l'encre de chine...
Je me questionne sur la séxualité en général, sur l'appropriation ou la réappropriation de son corps et des désirs. Je travaille en particulier sur le lien qu'il y a entre la séxualité et la violence.
Je représente des corps qu'on pourrait qualifier de féminins. Tout le temps nus, démembrés, abimés.Je peux peindre des corps entiers mais la représenation de fragments est plus récurrente. Je montre émotionnellement la douleur psychique qui se traduit corporellement, en représentant des corps meurtris. Parfois appuyé par des mots ou phrases tirés d'écrits ou de mes écrits.
Le geste a une place omniprésente dans mes travaux, il est pulsionnel, ce qui traduit la dimension inconsciente de mes sujets. La violence ne ressort pas seulement des sujets traités mais se ressent en premier dans le geste pictural. Les couleurs et les techniques utilisées ont un sens pour représenter douleur et désir.
J'encombre mes toiles: ama de peintures, éclaboussures, giclures, formes et symboles qui se répètent constament. Ce qui traduit la surcharge d'émotions et d'informations qui parfois meme débordent de la toile.
Je compare ma facon de traiter les formes à l'écriture automatique, comme une envie et un besoin de "tout dire vite et en meme temps". On le remarque grace au geste pulsionnel, comme si c' était un besoin et "sans réfléchir", du moins complètement inconscient.
La taille de mes toiles à également un impact sur mes idées, j'ai ce besoin dutiliser des grands formats comme si je cherchais de la place pour tout exprimer. C'est aussi pour cela que parfois les formes s'échappent, débordent de la toile, comme si je n'avais pas toujours la place de tout dire.
Je trouve aussi important d'expliquer la manière dont je fabrique mes supports. Mes toiles ne sont pas toutes sur chassis (je peux également fabriquer des chassis pour tendre mes toiles), je fabrique mon support. Je récupère des chutes de tissus et je les enduis pour que le tissus devienne une toile de peinture. Cette démarche a un lien avec la dimension déstructuré de mes sujets. (Arte Povera)
Je me questionne sur la place qu'a notre passé, notre environnement, nos désirs. Sur ce que l'on juge bon ou non pour nous, sur notre estime de soi. Tout ca a un lien avec l'inconscient et en particulier les traumatismes. J'aborde ces sujets par les violences sexistes et sexuelles. Est-ce que les traumatismes ont un impacts sur nos vies et plus particulièrement sur le choix d'une sexualité violente désirée ou inconsciement subie? Et est-ce qu'on peut réellement parler de choix dans ce cas-là, du moins utiliser ce terme.